Pour agrandir l'itinéraire, cliquer sur "Travel Map"

vendredi 7 juin 2013

5 au 7 juin, Retour à la maison

Pour couper à la monotonie des longues journées de route, nous cherchons un State Park au Wisconsin, pas très loin de la I-90, où nous aurions quelque chose d’intéressant à faire et à voir.  Un coup d’œil dans le « Guide of the State Parks of the United States » publié par National Geographic, nous convainc d’arrêter à Devil’s Lake State Park.  Ses falaises, son lac et ses sentiers sont ses points d’attraction; il ne manque que le soleil qui a pris des vacances aujourd’hui pour laisser place aux nuages et à la pluie.  Nous tentons notre chance, on verra bien….

… C’est sous la pluie que nous faisons notre entrée à Devil’s Lake State Park.  Tout est là pour rendre le séjour agréable, quand il fait beau.  La plage est belle et les kayaks et canots attendent sagement le beau temps et les vacanciers.  Devant un urgent besoin de nous dégourdir les jambes, nous partons avec nos parapluies par le sentier et faisons le tour du lac.  Nous rencontrons des pêcheurs et quelques promeneurs tout mouillés.



A 17h00, nous nous installons à notre site de camping pour la soirée.  C’est avec de la musique de cowboy (il paraît qu’il y a une différence entre western et cowboy), du bon vin, de la guacamole et des tostitos  que nous célébrons l’Happy Hour, avant de nous mettre sérieusement à la préparation du souper.  Ce soir, un autre épisode de Deadwood.  Sniff! Sniff!  Wild Bill Hickock est mort; il se fait tuer en jouant au poker.



C’est tellement nuageux jeudi matin  que nous nous réveillons à 8h00. Rien ne presse car nous n’avons que 300 km à faire pour nous rendre chez nos amis à Oswego, Illinois.  Nous partons par la route 113 Sud et arrivons à Merrimac où de belles propriétés font face au Lac Wisconsin.  Soudainement la 113 aboutit dans le lac et nous prenons un mini-traversier pour reprendre la route de l’autre côté du lac.


Comme nous voulons arriver chez nos amis en milieu d’après-midi, nous allons faire un peu de magasinage chez Camping World et Gardner à DeForest. C’est fou comme le temps passe vite dans ce genre de magasin.

À 16h00 nous pénétrons sur la propriété de Rod et Mary, laquelle s’étend sur 17,5 acres.  En 1995, ils ont acheté cette ferme et y ont fait construire leur demeure qui est à faire rêver. Leur passe-temps préféré est le jardinage; en plus des fleurs, des potagers, ils possèdent un grand nombre d’arbres fruitiers.






Nous passons une agréable soirée en leur compagnie, jasant de notre expérience réciproque sur le Chemin de Compostelle, des magnifiques parcs nationaux américains, de nos familles et de nos projets d’avenir.  Rod nous cuisine un excellent souper et le lendemain matin, il est debout avant nous pour nous préparer des œufs, de la saucisse et des pancakes, de quoi nous soutenir durant le long trajet de 930 km jusqu’à la maison. 


Nos coups de cœurs au cours de ce voyage furent :
  San Antonio pour son centre-ville aux allures de Venise
  Saguaro N.P. pour ses spectaculaires cactus géants
  Joshua Tree N.P. pour ses sites de camping adorables
  San Francisco pour son originalité
  Napa Valley pour ses dégustations de vins
  Yosemite N.P. pour l’aménagement de son parc et ses arbres gigantesques
  Yellowstone N.P. pour ses geysers et ses fumeroles
  Cody pour son hospitalité, son rodéo et sa musique de cowboy

Nous vous remercions d’avoir pris le temps de nous lire et de nous écrire.  C’est avec grand plaisir que nous lisions vos courriels et vos commentaires sur le blogue.

Ne manquez pas de continuer à nous lire à notre page d'accueil.  Nous vous donnerons des nouvelles d'ici notre prochain voyage.

Patricia et Serge

mercredi 5 juin 2013

4 juin, 1880 Town, SD

Avant de sortir du parc Badlands, nous faisons notre exercice de la journée en allant marcher dans le sentier Cliff Shelf Nature Trail.  Si nous avions d’aussi beaux sentiers près de chez nous, c’est à tous les jours que nous irions nous y promener.

Cliff Shelf Nature Trail


Comme pour prolonger notre séjour dans l’Ouest américain, nous parcourons les 458 kilomètres le long de la I-90 en écoutant la musique de nos nouveaux CDs : « Dan Miller’s Wyoming » et Ridin’ Down the Canyon of Triple C Cowboys.

Nous nous imaginons en diligence ou à cheval, comme les cowboys du temps, par les routes de terre rouge, respirant l’air frais des grandes plaines.  C’est beau l’imagination qui ne se préoccupe pas des maux de fesses ou de dos qu’un tel voyage occasionne.


Dans le paysage, apparaît soudainement à notre gauche un village semblant sortir directement du Far-West; 1880 Town, il s’appelle.  Nous prenons la sortie suivante et partons dans la direction opposée pour aller visiter ce village intrigant.  Naturellement, c’est une reconstitution, mais elle est très bien faite.  La banque, la prison, l’hôtel, le saloon, le poste de pompier, l’école et le bureau de poste possèdent des artefacts très réalistes; nous nous laissons prendre au jeu.


1880 Town


Le camion de pompiers

Avant d’aller faire un tour au saloon, il faut se laver

Le saloon

Le show de ce soir : Patricia au piano

Une chambre à l’hôtel?  $0.25 par nuit, mais pas plus de 3 personnes par lit

C'est dimanche, tout le monde à l'église

Les écoliers ont congé aujourd'hui

Nous continuons notre route jusqu'à Jackson, Minnesota, où nous arrivons à 18h30 et nous nous y installons pour la nuit.  Un autre épisode de la série Deadwood est au programme pour la soirée.

P.S. - N'oubliez pas de cliquer sur les photos pour les voir en grand format, ça vaut la peine.

mardi 4 juin 2013

3 juin, Badlands National Park, SD

Une longue route nous attendait en quittant Cody dimanche matin (572 km).  Nous traversons le Wyoming d’Ouest en Est.  Heureusement les paysages sont variés et verdoyants;  nous grimpons dans les montagnes, puis descendons dans une grande plaine où le bétail joue à saute-mouton à travers les collines.


Nous arrivons à Spearfish, aux portes du South Dakota, en fin d’après-midi et nous nous installons dans un camping familial le « Chris Camp » qui est très bien tenu et qui offre tous les services à un prix raisonnable.  Le vent est puissant à Spearfish, ce qui rafraîchit beaucoup la température. Pour la première fois depuis deux mois, nous regardons un film sur notre ordinateur en soirée.  Notre choix se porte sur le 1er épisode de la série « Deadwood » qui se passe durant la ruée vers l’or, au temps où la loi était inexistante, dans le village du même nom qui se trouve à environ 25 kilomètres de Spearfish. Nous avons l’impression de faire un voyage dans le temps, où l’appât du gain faisait ressortir tous les vilains côtés de l’homme.

Lundi matin, nous reprenons la route sous le soleil pour nous rendre à Badlands National Park.  Pourquoi ce nom? Ce sont des trappeurs français qui appelèrent l’endroit « Les mauvaises terres à traverser ». Néanmoins, aujourd’hui avec la route de 48 kilomètres qui sillonnent le parc, nous profitons de paysages spectaculaires, qui sont le résultat de millions d’années de dépôt sédimentaires et d’érosion, ainsi que de nombreux points de vue bien documentés qui expliquent la géologie et l’histoire vécue par les indiens et les pionniers en ces lieux et de plusieurs sentiers pour aller découvrir de plus près ces formations rocheuses.


Window Trail

Le Badlands Wall, le mur comme on l’appelle, est une falaise sculptée par l’érosion, longue de 60 milles (96 km), qui sépare la haute plaine de la basse plaine. A l’époque des pionniers, il devait traverser le mur par différents cols, tel le Saddle Pass Trail qui a été tracé par les indiens, pour atteindre l’Ouest.

Saddle Pass Trail





Un endroit particulièrement spectaculaire est bien « Yellow Mounds » (les monts jaunes). Les tons de jaune, rouge, vert et pourpre se superposent créant des formations géologiques des plus colorées.


À Pinnacles Overlook, nous atteignons le plus haut point le long de la route Badlands Loop.  Au loin, lorsque nous sommes chanceux, nous pouvons apercevoir le mouton bighorn et le bison dans la région sauvage des Badlands. Mais ce n’est pas notre jour de chance.


Ce trajet est si beau que nous choisissons de revenir par le même chemin pour retourner à notre site de camping à Cedar Pass Campground dans le parc.


Mercredi matin, après avoir parcouru quelques sentiers dans le parc, nous reprendrons la route pour débuter le retour à la maison.  Notre seul arrêt important sera pour aller visiter en Illinois nos amis Mary et Rod que nous avons connus sur le Chemin de Compostelle. 

lundi 3 juin 2013

Problème technique

Il semble y avoir un problème pour ceux et celles qui ont choisi de recevoir un courriel lorsque nous publions un nouveau message sur le blogue.

Alors je vous suggère de lire nos prochains messages direcement sur le blogue.

Merci de votre fidélité.

dimanche 2 juin 2013

31 mai et 1er juin, Cody, WY

Nous faisons nos adieux au merveilleux parc Yellowstone, mais avant de quitter nous allons poster nos dernières cartes postales à nos petites-filles Maya, Camille et Chloé; elles les attendent avec impatience.

Nous partons en direction de l’Est pour se rendre à Cody, 130 km plus loin. Nous longeons le lac Yellowstone qui est immense et à très haute altitude (7733 pieds/2357 mètres).  À Steamboat Point, des fumeroles jaillissent de la terre le long du lac et ça vaut bien que nous nous y arrêtions quelques minutes.


Nous traversons ensuite une forêt qui fut dévastée par des feux de forêts récemment; c’est un paysage dramatique mais ce phénomène naturel est essentiel à la reproduction de la forêt.  Un peu plus loin les jeunes arbres ont commencé à regarnir le sous-bois.  La neige devient de plus en plus présente dans le paysage. A 10h00 nous atteignons le col Sylvan, nous sommes à 2635 mètres d’altitude (8690 pieds) et il fait 2° Celsius).



Et débute ensuite la descente par une route accrochée au flan de montagnes. Grâce à un VR devant nous, Serge ne peut pas conduire rapidement. Serge s’impatiente et réussit à le dépasser dans une ligne droite. Et voilà, c’est reparti pour les virages rapides.

Nous arrivons à Cody à 11h30 avec le soleil et quelques degrés de plus, il fait maintenant 15 Celsius.  Nous nous installons au Ponderosa Campground qui est situé dans la ville; c’est un avantage pour visiter et de plus le camping est vraiment bien aménagé et le personnel sympathique.  La dame à l’accueil, qui a dans les 70 ans avancés,  sait vendre sa ville; elle nous explique tout ce que l’on peut visiter à Cody et nous dit qu’il ne faut pas manquer l’ouverture de la saison de rodéos qui débute demain le 1er juin.  Cela suffit pour nous convaincre de rester à Cody une journée de plus; nous qui n’avions même pas prévu nous arrêter ici. 

Tipis devant notre camping

Mais avant de débuter la visite de la vile, il faut renflouer nos provisions qui sont vraiment à la baisse depuis notre séjour d’une semaine dans les deux parcs nationaux Grand Teton et Yellowstone; une visite à Walmart s’impose.

Nous nous rendons ensuite au musée « Buffalo Bill Center of the West ». Ce musée est divisé en cinq sections, mais nous nous attardons en premier lieu dans la section réservée à Buffalo Bill lui-même.  C’est ainsi que j’apprends que ce célèbre cowboy, qui a captivé notre imaginaire d’enfant, s’appelait en réalité William Cody, de là le nom de la ville qu’il a contribué à mettre sur pied.  Naturellement, Serge savait cela. De chasseur de bisons, éclaireur dans l’armée, guide pour des expéditions, colonel de la Garde nationale du Nebraska, il devient une figure célèbre en créant sa propre troupe « Wild West » qui présente des spectacles à travers le monde.  Ils sont même venus à Toronto, Montréal et Québec. C’était le Guy Laliberté du Cirque du Soleil avant son temps. J’ai bien aimé la section  sur sa vie privée qui n’a pas été facile; évidemment, il était un mari et père absent.

Un hologramme de Buffalo Bill

De retour au camping, nous soupons rapidement, une chance qu’il restait des pâtes de la veille, puis nous retournons en ville au Cody Theatre pour voir le spectacle de musique cowboy offert par Dan Miller et sa troupe « Empty Saddles Band ».  Ce fut une soirée fantastique et entraînante; Dan est un animateur passionné et très communicatif.  Bien sûr, nous avions envie d’acheter son CD à la sortie du théâtre. Sur le trottoir, Dan et sa fille Hannah, qui chante, joue du violon et de la mandoline,  attendaient les spectateurs pour signer nos CDs et se laisser prendre en photo.

En compagnie de Dan Miller

Cody Stampede Rodeo

C’est samedi et une belle journée ensoleillée s’annonce.  Nous partons à pied pour aller terminer notre visite au Buffalo Bill Center of the West qui est affilié aux musées smithsonians, ce qui est un gage de qualité. Nous débutons par la section consacrée à la faune et à la flore de la région où nous avons enfin la chance de voir certains animaux que nous n’avons pas pu apercevoir dans les parcs.   


Le magnifique Pronghorn

Nous nous rendons ensuite visiter le Plains Indian Museum.  Avant l’arrivée des Européens, de nombreuses tribus vivaient dans la région.  Leur vie, leurs mœurs et leur art sont très bien représentés dans ce musée.  J’ai particulièrement aimé cette leçon de vie qui parle de l’importance des grands-parents dans la vie des petits-enfants, écrite par Mary One Spot en se rappelant de son enfance.


Des scènes de leur vie nomade en quête de nourriture et d’endroits pour installer leur camp selon les saisons sont particulièrement bien représentées.  Les guerriers voyageaient devant, derrière et de chaque côté, tandis que les femmes et les enfants étaient au centre; les femmes transportaient leurs bébés sur leur dos ou dans un berceau accroché sur le côté du cheval, comme sur la photo.



En après-midi, nous allons prendre une bouffée d’air frais au Buffalo Bill Dam, à 8 kilomètres à l’Ouest de Cody. Ce  barrage est situé à 295 pieds au-dessus de la rivière Shoshone et fut construit entre 1905 et 1910 pour aider à transformer les hautes plaines arides du bassin Big Horn en région agricole fertile, grâce à l’irrigation de 93,000 acres.  En premier lieu, les travailleurs durent construire une route dans la montagne pour acheminer la machinerie, en creusant trois tunnels. Quelques mois après le début de la construction, les travailleurs firent la grève pour obtenir $3 pour une journée de 10 heures, puis en 1906 ils demandèrent une journée de travail de 8 heures et l’obtinrent, ce qui représentait un bon salaire à l’époque.  Ils le méritaient bien.


Nous revenons ensuite à Cody pour notre soirée « Cowboy » qui commence par un Chuckwagon dinner et un spectacle de musique cowboy avec la « Cody Cattle Company ».  Le souper est un buffet et, malgré les craintes de Serge, la nourriture est excellente, je dirais même que le bœuf effiloché est meilleur que le mien. Pour ménager mon orgueil, je dirai que c’est parce que le bœuf du Wyoming est le meilleur. L’ambiance est chaleureuse et le personnel, qui est aussi les membres de la troupe de musique, sont très sympathiques.  À 18h30, le spectacle commence et nous nous surprenons à taper des mains et des pieds.  Ils sont 4 chanteurs et musiciens sur scène, dont 3 membres de la famille Wilson.  Au cours du spectacle, 3 autres enfants de la famille se joignent au groupe pour chanter. Ça doit chanter et swinger à la maison. Nous sommes maintenant convertis à la musique Country et apportons un autre CD dans nos bagages.



La famille Miller

À 19h30, le spectacle se termine et tous les spectateurs partent pour se rendre à la soirée stampede rodéo qui débute sa saison soir. C’est une première pour nous et nous nous laissons envahir par l’excitation générale autour de nous. Les gens du Wyoming et des états voisins s’y connaissent en rodéo et la participation est électrisante. La soirée débute par un tour de pistes des cowgirls avec le drapeau américain, suivi de la prière des cowboys et de l’hymne américain; presque la même chose que pour le hockey.





 Malheureusement, le premier cowboy à tenter de rester le plus longtemps sur un cheval fougueux reste pris dans le lasso et est traîné pendant quelques minutes par le cheval.  Les autres cowboys réussissent à contrôler le cheval et le jeune cowboy se relève péniblement. Ça commence mal la soirée.

Le cowboy blessé

Pendant deux heures, nous assistons aux prestations des cowboys, des cowgirls et même des jeunes cowboys sur des veaux rebelles, ce que j’ai trouvé bien dangereux.



Nous avons même droit à la course des enfants de moins de 12 ans qui courent pour attraper le ruban attaché à la queue de trois jeunes veaux. 



Nous nous souviendrons longtemps de notre séjour à Cody où les gens sont si accueillants.  Si vous passez par Yellowstone, faites-y un arrêt, ça vaut vraiment la peine.