Au moment de vous écrire, nous sommes le 19 avril, dans un Starbuck à Las Cruces, et oui, le café est excellent comme toujours ainsi que les biscuits au gruau et canneberges. Vous devrez attendre notre prochain message pour avoir des nouvelles de notre nuit mémorable dans le désert de sable (gypse) de White Sands. Serge remercie tous ceux qui lui ont envoyé des souhaits d'anniversaire; cela console d'avoir 67 ans. En attendant, un petit retour de notre séjour au Texas et au Nouveau-Mexique.
Balmorhea
260
km à parcourir entre Big Bend National Park et Balmorhea en grande partie sur la 118,
route rectiligne qui passe à travers une plaine à perte de vue où la végétation
pousse difficilement; on y voit ici et là des yuccas géants qui sont en fleurs.
Les montagnes sont quand même omniprésentes au loin, tout autour de nous.
A
Alpine, nous faisons un arrêt pour acheter des provisions pour les prochains
jours car nous serons assez isolés dans la nature. Alpine est une jolie ville qui offre tous les
services nécessaires aux habitants de la région où les ranchs sont immenses et
très espacés.
A
Fort Davis, nous bifurquons par la route 17 qui serpente entre les montagnes et
qui nous mène à Balmorhea, un village minuscule où se trouve un State Park. Nous nous y installons pour la journée. Malgré le vent, le soleil frappe fort et nous
apprécions notre abri anti-pluie, anti-soleil.
Chaque
site a son propre abri avec un patio en ciment et une table à pique-nique, un
aménagement idéal pour le climat chaud et sec de la région. C’est là que nous nous installons pour
terminer l’après-midi après avoir fait un tour à la piscine tout à fait
spécial. Elle est immense, en forme de S
et pleine de petits et de gros poissons, qui viennent nous piquer les jambes si
on ne bouge pas comme pour nous dire
« t’es qui, toi? As-tu de la
nourriture? ». Le fond de la
piscine est assez glissant, il y a des algues, et nous gardons nos sandales pour nous baigner. Comme l’eau n’est pas assez chaude à mon
goût, nous passons plus de temps assis à l’ombre d’un arbre, à surveiller les
poissons et à regarder les baigneurs.
En
1995, la société des parcs du Texas a recréé ici un ciénega (ça ressemble à un
immense marais) sur 3 acres afin de prévenir la disparition de certaines espèces
de poissons menacées. Depuis ce temps,
bien des variétés de poissons s’y sont rajoutées ainsi que des tortues et des
canards.
Guadelupe Mountains
En ce mardi, nous
roulons sur la route 10, dont la limite est de 130 km à l’heure, en direction
Ouest. C’est donc dire que les 220 km
jusqu’à Guadelupe Mountains dévalent rapidement . La journée s’annonce belle et le soleil
derrière nous illumine les champs et les montagnes de la lumière chaude du
matin. Puis nous quittons la route 10
pour prendre la 54 vers le Nord qui est à une seule voix et assez cahoteuse et sur
laquelle nous rencontrons seulement deux ranchs sur 90 kilomètres.
Partis
à 7h30, nous arrivons à destination à 9h00.
Ce n’est pas que Serge a fait de l’excès de vitesse mais c’est que nous
sommes passés de l’heure centrale à l’heure des montagnes.
Première
étape, nous allons vite nous réserver un site au camping Pine Springs pour VR. Il s’agit d’un camping sans service qui a
plus l’air d’un grand terrain de stationnement, mais c’est tranquille et avec
vue sur les montagnes; de plus, le coût est de $8 par nuit avec toilettes mais
pas de douches et une table de pique à chaque emplacement.
Nous
nous rendons ensuite au Centre des visiteurs pour obtenir la carte des sentiers
du parc. J’aurais aimé faire le
sentier qui monte au sommet de la
montagne, mais le gardien du parc nous le déconseille en raison des forts vents
aujourd’hui. Sur ses conseils, nous
choisissons d’aller marcher dans le sentier du canyon McKittrick à l’extrémité
est du parc.
En
route nous faisons un arrêt au Frijole Ranch qui est maintenant un musée. Il
fut construit dans les années 1870 par les deux frères Rader qui s’y établir
avec quelques vaches. Le ranch fut
habité jusque dans les années 1940. Le
nom « Frijole » fut donné au ranch par les habitants de la région en
raison de la diète abondante en « beans » des gens qui y
vivaient. (frijole veut dire
haricot en espagnol)
Nous
voilà enfin sur le sentier McKittrick qui fait 11 kilomètres aller-retour. De la roche et des cailloux mouvants, il y en
a en masse. Mais heureusement, il y a
aussi de beaux spécimens de plantes qui sont exotiques pour nous. A trois reprises, nous traversons des petits ruisseaux sur des pierres. Comme il fait très chaud, Serge en profite
pour mouiller sa casquette.
Au
bout de 2 heures de marche, nous arrivons à une grotte et nous nous installons
pour diner à une table de pique-nique en pierre plate. La question que nous nous posons est : « Comment
ont-ils fait pour les transporter ici? » Le patrouilleur du parc qui passe
par là a la réponse. C’est à l’aide de
chevaux.
Puis,
nous rebroussons chemin, marchant durant la première heure à l’ombre des arbres
qui sont nombreux dans cette section du canyon, puis par la suite en plein
soleil. Nous faisons un arrêt à la
cabine Pratt qui n’est plus habitée depuis plusieurs années et qui a appartenu
à un riche texan ayant fait fortune dans le pétrole et qui a légué toutes ses
terres à la Société des parcs du Texas.
La cabine Pratt |
Un madrone du Texas |
Carlsbad
Caverns
Aujourd’hui,
nous effectuons des visites dans les profondeurs de la terre; il y a 60
kilomètres de cavernes ici, de quoi satisfaire notre curiosité pour la vie
souterraine. Nous arrivons tôt pour effectuer
la visite de la caverne Kings Palace qui est prévue pour 10h00. Pas de problème, il y a encore des billets
disponibles. Nous demandons également
des billets pour visiter la « Lower Cavern » à 13h00. Oups! Il ne reste qu’une place
disponible. Nous sommes vraiment
désappointés car c’était notre premier choix.
Alors, on demande s’il est possible de mettre nos noms sur une liste
d’attente. Le préposé nous dit de nous
présenter à 12h30 et s’il y a des personnes qui ne se présentent pas, nous
pourrons obtenir des billets.
En
attendant, nous nous joignons au tour guidé de la visite de Kings Palace. Nous descendons par un ascenseur à 840 pieds
sous terre et nous découvrons quatre immenses chambres décorées de stalactites,
de stalagmites, de colonnes et de bien d’autres formations dont j’ai oublié les noms, mais qui nous
éblouissent par leur beauté et leur étrangeté.
La guide nous apprend que ces cavernes furent découvertes en 1898 par un
jeune texan de 16 ans, appelé Jim White, qui fut attiré par la vue d’un nuage noir à
cet endroit. Ce nuage s’avéra être des milliers de chauves-souris qui
sortaient d’une caverne. Entraîné par sa
curiosité, il descendit dans le trou de la caverne et à la lumière de son
fanal, découvrit ce que l’on voit aujourd’hui. Au bout d’une heure et trente minutes nous
remontons au Centre des visiteurs espérant pouvoir visiter d’autres parties des
cavernes en après-midi.
C’est
notre jour de chance, deux personnes ne se présentent pas pour réclamer leurs
billets pour la visite de « Lower Cavern ». Nous pouvons donc nous joindre au groupe de 9
personnes et deux guides pour cette visite.
Cette caverne est située sous celle de Kings Palace et comme nous devons
y descendre par des cordes et des échelles et circuler dans des espaces très
réduits, nous partons équiper de casques et de lampes de mineurs ainsi que de
gants à revêtement extérieur en caoutchouc pour bien s’agripper et aussi éviter
de contaminer les formations rocheuses. On
nous donne des consignes très précises sur la façon d’avertir la personne qui
nous suit lorsque nous descendons,
telles que « Rope On, Rope Off, Ladder 1 On, Ladder 1 Off, ainsi de
suite pour les échelles successives.
C’est un peu inquiétant mais excitant.
Tout au long de la visite, nous circulons très près des formations
rocheuses qui se trouvent dans la caverne et notre guide nous fait profiter au
maximum de son amour pour les cavernes.
Il a aussi beaucoup d’humour.
Vers
la fin de la visite, qui dure trois heures, il nous amène dans une petite
caverne où nous nous entassons tous assis par terre (il appelle cela son clubhouse), et il nous demande
d’éteindre nos lampes. C’est le noir et
le silence total. Une chance que cela
n’a pas duré trop longtemps. Après cela,
il nous laisse le choix entre sortir par un passage normal ou emprunter un couloir
réduit où il faut ramper pour atteindre l’extrémité. Et bien, Serge et moi avons rampé. Ça m’a pris du temps pour en sortir, il
fallait que j’avance accroupi et sur les genoux et ça faisait
« bobo ».
C'est moi qui sors du trou |
Puis, nous remontons à la surface, par les mêmes échelles et la même corde. Quelle expérience ! Nous avons adoré notre journée.
Oh mon dieu! Je me sens claustrophobe juste à regarder les photos! Je pense que je vais m'en contenter!!! ;-)
RépondreSupprimerPierrôt et moi aurions sûrement choisi également le lieu étroit pour ressortir! Nous adorons les cavernes. Il y en a en T-Shirt, ce n'était pas un peu froid?
RépondreSupprimerQue de chemin à parcourir pour se rendre du point A au point B.
Vous marchez habillés tout du long malgré la chaleur, le soleil? Les serpents? Les bibittes?
Vous avez une belle banderole de linge à sécher, nous nous étions également servi de ces abris pour sécher notre linge à El Paso!
Comme je suis plutôt frileuse, un T-Shirt ce n'est pas suffisant pour moi dans les cavernes. Pour ce qui est de Guadelupe Mountains, Serge aurait pu enlever des épaisseurs car c'était très chaud, ce qu'il a fini par faire. Moi, j'ai marché en pantalons courts et T-Shirt.
RépondreSupprimerMerci de nous suivre.